J’ai récemment échangé avec Fabrice Deblock pour un article du magazine Alliancy*, au sujet de l’IA frugale. Nos propos ont surtout concerné les RAGs (Retrieval Augmented Generation) qui, sur la base du corpus de connaissance des entreprises, augmentent la performance des LLMs et diminuent tant leurs hallucinations que confabulations. Ils se situent dans une région très dynamique de l’IA inductive, se structurant autour de trois types de RAGs, dont nous parlerons bientôt à l’ANDSI. Ils profitent également des démarches anciennes de Knowledge Management, introduction ci-après d’un article, co-écrit avec le Directeur Stratégie, Qualité, Méthodes & SI de SGN, N°1 mondial de l’ingénièrie nucléaire.
Pierre Delort
Les savoirs résidant dans les entreprises, et plus particulièrement les connaissances détenues par les hommes, font l’objet d’un intérêt, d’une attention, voire d’une vigilance nouvelle, dont la concrétisation en actions prend souvent le terme de “management des connaissances”. Le sujet n’est pas aisé, tant les connaissances peuvent plus aisément se définir par leur support (mnémonique donc), leur mode de mise en œuvre ou encore les effets de leur absence ou défaillance, que in-abstracto.
Nous allons, avant de présenter les principaux résultats obtenus par une de ces actions à SGN, numéro 1 mondial de l’ingénierie nucléaire, exposer les raisons que nous voyons au besoin actuel en management des connaissances ; l’affaiblissement des métiers, des temporalités longues, et un effet non pas tant de mode mais de nouveauté à l’exploitation d’un champs d’amélioration encore vierge.
Thibaud CHALMIN est chasseur de têtes et également Lieutenant Colonel dans la réserve opérationnelle de la Gendarmerie. Son réseau LinkedIn est fort de plus de plus de 93 000 contacts directs (soit 12 ou 13 nouveaux par jour depuis 20 ans).
Il nous a très brillamment exposé comment ce réseau social a représenté et représente toujours, une révolution dans le recrutement, assis sur un discours tout à la fois expert mais également très honnête sur les pratiques de cette industrie.
Emaillé d’exemples et d’illustrations, toujours avec clarté et souvent humour, il nous a fait découvrir les attraits d’une certaine perte, volontaire, de notre intimité professionnelle.
Une soirée qui nous a permis de mieux comprendre les habitudes à adopter ainsi que quelques secrets et dont présentation et échanges sont à découvrir dans le compte-rendu, librement distribuable, le conférencier étant à https://www.linkedin.com/in/thibaudchalmin4/
Olivier HERMANT est enseignant-chercheur en informatique à l’école des Mines de Paris et nous a fait bénéficier de ses recherches sur les méthodes formelles. Son expertise sur le sujet lui en a fait présenter les fondements mathématiques (théorèmes de Gödel, Rice), ainsi que les applications pratiques en sûreté (transports de masse, nucléaire civil), sécurité (processeurs, passeports biométriques)… Il nous a fait réaliser, à travers de nombreux exemples, l’expertise particulière de la France en la matière.
Les nombreuses questions des participant ont montré leur vif intérêt, et les réponses, fournies, illustrées et pertinentes d’Olivier ont permis d’alterner entre concepts mathématiques, outils (Coq, CompCert…) et… exemples d’impacts (fusée Ariane, F22 traversant la ligne de partage de date….).
Une soirée qui a beaucoup apporté à nos réflexions collectives, et dont la présentation est à disposition et les échanges sont à découvrir dans le compte-rendu, librement distribuable.
L’Europe infléchit sa régulation des données, passant de la protection de notre intimité (Règlement (UE) 2016/679 ou RGPD) à la stimulation de l’Economie (Data Act 2025). Sur ce point, Maître André MEILLASSOUX, avocat et vice-président de l’association française du droit de l’informatique et de la télécommunication (AFDIT) nous a présenté, de manière remarquablement claire et complète, les points saillants de cette évolution.
Dans un second temps, Pierre DELORT, président de l’ANDSI, a proposé son analyse des enjeux, pour les entreprises et leurs DSI, de l’AI Act, découlant de la dernière évolution, définitive, de février 2024.
Les questions des participants ont montré leur très vif intérêt pour : – réaliser les opportunités et enjeux autour de la data ; – mitiger les risques, bien détourer les notions (« utilisateur », « déployeur »…) et anticiper la rédaction des dossiers techniques de l’IA Act.
Les échanges sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable.
David Feldman, juriste de formation, est intervenu es qualité sur des projets IT, avant que de fonder DFC Partners, société dévolue à l’efficience des projets. Elle intervient du cadrage, à l’accompagnement et au redressement des projets.
Il nous a exposé, de manière très argumentée, les cinq causes, selon lui, de dérive et d’échec des projets de Transformation Numérique.
Son exposé, fruit de sa longue expérience, a lancé un débat riche et large témoignant de l’intérêt les DSI de l’Association, chacun apportant des exemple sur ce sujet, loin d’être propre aux projets SI, cf. loi McNamara du facteur ∏.
Les échanges de cette soirée, au croisement de nombreuses expériences, sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable, et la présentation est téléchargeable ici.
Luc Julia, PhD de Telecom Paris, a débuté sa carrière en créant des start-up dans la Silicon Valley. Il a rejoint ensuite HP (Technologie ePrint), puis Apple (déploiement à grande échelle de Siri) et Samsung (CTO & Senior VP Innovation). Aujourd’hui Luc Julia est Directeur Scientifique de Renault et habite Palo Alto, Silicon Valley
Luc Julia nous a présenté avec beaucoup d’enthousiasme et de connaissance les facteurs distinctifs de la Silicon Valley ; les origines lors de la ruée vers l’or du XIXeme siècle, la pluridisciplinarité, le multi-culturalisme (plus de 60% des ingénieurs n’y sont pas des citoyens US)… ce qui permet aux projets d’être examinés sous différentes facettes…
Nous avons ensuite échangé sur une carrière riche, variée et d’immersion dans des entreprises technologiques prestigieuses (HP, Apple, Samsung…) pour enfin aborder l’IA Générative et son futur.
Les débats très fournis avec la salle ont montré l’intérêt net des participants pour cet état des lieux tout à la fois complet et global avec un retour d’expérience rare.
Les échanges de cette soirée sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable.
Dominique Bascle, DSI de l’université Sorbonne Paris-Nord (ex Paris XIII) & Thomas Petit, DSI de ManpowerGroup Talent Solution nous ont présenté les alternatives aux Clouds des GAFAM.
Les deux conférenciers, tous deux membres de l’Association, ont alterné :
une présentation riche, claire et très argumentée des positions et offres des acteurs, GAFAM ou pas, du Cloud ;
les ambitions de Cloud souverain, avec les réalisations de Dominique dans l’Enseignement-Recherche (Université Numérique Ile-de-France) ;
et ce afin de dégager des voies de succès face aux GAFAM sur « des services utiles pour le plus grand nombre et qui n’existent pas chez ces derniers » (cf. Dominique).
Les débats très fournis avec la salle ont montré l’intérêt net des participants pour cet état des lieux tout à la fois complet et global avec un retour d’expérience rare.
Les échanges de cette soirée sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable et l’intervention, remarquée, des deux DSI de l’association, a donné lieu à un article dans IT for Business.
Bernard BARBIER, entre autres ancien Directeur Technique de la DGSE et RSSI du groupe Cap Gemini nous a proposé un exposé dédié à la thématique de la cybersécurité.
Il nous a détaillé de manière claire et complète les cyber agressions de la Fédération de Russie, avec un point après 16 mois de guerre durant la quelle les Etats-Unis ont fortement aidé à la cyber résistance Ukrainienne.
Ensuit il nous a fait profiter de son expertise en risques numérique pour axer la conférence sur la stratégie cybersécurité des entreprises.
Les échanges avec la salle, très nourris, ont montré le vif intérêt de l’assistance, découlant de la grande aisance de l’intervenant sur les sujets Cyber.
Les échanges de cette soirée sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable ainsi que les documents présentés.
L’association Nationale des DSI, soutien de l’Etude Trends of IT 2023 de Silicon.fr, a participé à sa restitution à l’hôtel Georges V.
Une demie douzaine de membres ont contribué à cette étude, plus particulièrement sur les sujets du Management des fonctions numériques, de la sobriété numérique, du Cyber, et de la Data & IA.
Nous y présentons, p. 55 & suivantes, notre analyse sur le management des fonctions numérique.
Tarik BOUKHERISSA nous a exposé l’émergence du nouveau métier d’architecte solution. Tarik BOUKHERISSA a étudié à Centrale avant un double diplôme en mathématiques à Cambridge. Il a ensuite travaillé une vingtaine d’années à Schlumberger, en mécanique puis dans l’électronique et finalement la data. Il s’est formé, principalement par certifications et interventions opérationnelles avant d’être contacté par une société du Cloud, très active dans la data, qu’il a rejointe en 2021. Sa riche expérience lui a permis de nous exposer, de manière précise et large, les interactions entre acteurs ainsi que les postes dans le Cloud, dont le sien d’architecte qui utilise autant son expérience de l’industrie que son expertise en Data. Les échanges de cette soirée sont à découvrir dans son compte-rendu, librement distribuable.