Me André MEILLASSOUX, ATM Avocats & Président de l’AFDIT (Association Française du Droit de l’Informatique et de la Télécommunication), accompagné de Me Alban BEGUE, ATM, a présenté l’inflexion possible des rôles et responsabilités des DSI.
Les DSI font face à une situation nouvelle, le décloisonnement, auquel se conjugue une « industrialisation » de grande ampleur qui concerne tous les aspects de la profession.
L’externalisation, en particulier des fonctions techniques, et la progression d’offres telles que Saas, Paas, IaaS…, conduit vers un modèle orienté revente de services, au détriment du modèle actuel encore majoritairement basé sur la fourniture directe de services aux utilisateurs.
Face à des prestataires informatiques, le DSI doit veiller à une relation contractuelle parfaitement claire alors qu’en interne le décloisonnement engendre des obligations et des risques auxquels il est exposé sur un plan professionnel mais également sur un plan civil voir pénal.
Le dirigeant d’entreprise aura tout intérêt à procéder à une délégation de pouvoir. Au DSI d’être vigilant dans la forme de contractualisation que présentera cette délégation.
La protection des données à caractère personnel est devenue un sujet majeur. Sa collecte et son traitement font l’objet d’obligations par la CNIL qui seront relayées et peut être amplifiées par le futur règlement européen en 2014-2015, avec le poste de Data Protection Officer (DPO).
Dès lors la rigueur, qualité reconnue d’un DSI, doit elle être particulièrement utilisée pour sécuriser sa fonction en interne mais également par rapport à ses relations extérieures.

L’exposé a suscité de nombreuses questions de la salle ; plus de 15% , en nombre croissant, des DSI présents ayant connu, au cours de leur carrière, une formalisation de leur délégation de pouvoir.

Le Compte-Rendu est téléchargeable et librement distribuable.

L’Andsi a fété ses 25 ans à la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Ce lieu, créé pour « transformer les souvenirs en projets » a permis à Pierre Delort, Président, d’évoquer les projets de l’association, à Yves Eugène, un des fondateurs toujours membre, de nous faire part de ses souvenirs et à Jean-Marc Obeniche, trésorier, de présenter l’objet marquant ces 25 ans, objet que les membres conserveront en…. souvenir.
Nous remercions Mme Huart et toute son équipe pour leur enthousiasme à nous faire découvrir ces lieux, découverte que nos membres, et leurs conjoints, ont particulièrment apprécié.

Pour la seconde années, l’ANDSI participera au congrès Big Data 2013 turning the data deluge into decisions, à Paris, cf. site du congrés.
Les membres de l’association bénéficieront de conditions très favorable d’accès et pourront exprimer leur opinion sur des sujets d’intérêt, et peut-être d’avenir, pour les DSI, comme le sujet du Chief Data Officer

Congrès Big Data

Le mardi 11 décembre, Ludovic Bourg, Président Fondateur du Groupe Lorenz and Hamilton, cabinet d’Executive Search, nous a fait pénétrer derrière les coulisses des cabinets conseil en recrutement.
Avec pédagogie et d’humour, il nous en a entretenu sur beaucoup des ressorts cachés du recrutement (les modes de tarification, les nombre de missions annuelles des consultants en executive search et en recrutement, les acteurs du process, la contrainte forte de sécurité et leurs conséquences…).
L’exposé a également inclus de nombreuses anecdotes vécues, ainsi que des conseils pratiques pour se faire repérer, gérer un entretien, se constituer un réseau…
Les nombreuses questions ont continué durant le cocktail (au vin chaud) puis le banquet (scandinave).

Le cabinet de recrutement Hudson a organisé, en partenariat et avec une participation marquée de l’Andsi, une journée de travail afin de construire des réponses aux questions suivantes :
– Le DSI : quelle contribution au développement de l’entreprise ?
– Le DSI : expert technologique ou visionnaire ? Quelles compétences pour quel leadership ?
– DSI et Comité de Direction : rêve ou réalité ? Et au-delà, quelles évolutions de carrière se dessinent ?
– Le DSI de demain : entre évolutions technologiques, défis économiques et arrivée de nouvelles générations dans l’’entreprise, quels challenges pour les DSI ?
Rapport de cette journée de réflexion et article en rapportant les conclusions .

Première expédition du cycle d’exploration consacré au Software Asset Building (SAB) ; le développement Google, au centre de recherche naissant, à Paris.
Nous avons été reçus par deux développeurs de Chrome Mobile, leur manager ainsi que celui en charge des journées développeur et des relations avec les développeurs externes (interagissant avec des applications Google grâce aux d’API) et deux responsables “business” des solutions entreprise.
L’exposé a détaillé la manière avec laquelle l’équipe Chrome Mobile créait et livrait une version toutes les 6 semaines (aujourd’hui travail sur la 23), stability driven et non par les fonctions ou le marketing, même si une roadmap existe.
La qualité du code est continument assurée par des revues de code, des trybots, le quantitatif sur les millions de pages consultées par des utilisateurs volontaires, le comportement de ces utilisateurs volontaires …. , les sheriffs, poste en rotation, conservant à tout prix la santé du tronc.
Les développeurs ont exposé la prévalence de l’expertise (la plupart des personnes rapportent à deux autres personnes ; un manager et un expert), du relationnel et de l’esprit d’initiative.
De nombreuses illustrations, comme l’utilisation pratique des projets personnels sur 20% du temps (à l’origine de nombreux succès tels gmail ou google earth) nous ont permis d’appréhender le SAB mis en œuvre pour créer des produits dont la qualité permet d’économiser sur le commerce.
Une visite des locaux a conclu une expédition qui a fait dire à de nombreux DSI présents qu’ils recommenceraient volontiers une carrière de développeur à côté de la 2CV rouge.

2CV Google Paris

Christophe Maerkens, DSI de Devoteam et François Charpe, DSI d’Altran, et tous deux membres de l’association, nous ont présenté leur expérience du BYOD.
Ce sujet, du fait de l’activité de leurs deux groupes, s’est imposé à leur réflexion depuis plusieurs années.
Ils nous ont fait part de leurs constat d’une réalité (d’avantage qu’un phénomène de mode), qu’il faut piloter plutôt que subir, avec les nombreux points d’attention fruit de leur expérience ; sécurité (l’IAM -Identity & Access Management- encryption des documents…), sujets de bonne compatibilité, de fiabilité de l’accès au réseau, des centres de service et dispositifs de gestion de parc, d’isolation des données personnelles et professionnelles…
Les deux exposés, très complets et pratiques, ont permis d’engager un débat riche avec la salle et de faire profiter leurs collègues de leur avance en la matière.

Pierre Delort, Président de l’Andsi, a présenté le 11 septembre 2012 le nouveau cycle d’exploration de l’association.
Ce cycle d’exploration, faisant suite à celui sur l’innovation, aura pour objet les différents styles de création d’actif logiciel (Software Asset Building – SAB) mis en oeuvre par les entreprises. Nous y étudierons notamment la participation des ces styles aux caractéristiques Business des entreprises (système de production, marché…).
Chaque expédition nous donnera ainsi l’occasion d’échanger avec les Business partners, les managers d’équipes de développement et les développeurs, sur des sujets d’organisation du développement, d’utilisation de standards (CMMI…), de modes de sourcing et de réversibilité, de valorisation des actifs, de propriété intellectuelle…
Les différents styles, chacun objet d’une expédition, incluront le séquentiel, l’agile, le lean, le versioning ainsi qu’une rencontre avec des équipes Google.

Michel Ducroizet; 35 ans de carrière en tant que Dirigeant chez Deloitte, Cap Gemini, HP et Fujitsu, et depuis deux ans en exil à Bristol est venu alimenter nos réflexions et débats, avec un humour et un flegme… britannique.
Nourri de nombreux exemples issus de son livre « la transformation des entreprises à l’ère du numérique », il nous a entretenu du management de la transformation de l’entreprise pour un DSI : gestion des personnels et ressources humaines, gestion du timing, convergence informatique d’entreprise/informatique personnelle, positionnement du DSI…

Michel Safars, Partner d’IT-Translation (Société dédiée à la valorisation de la recherche, créé à l’initiative de l’INRIA et de la Caisse des Dépôts) et professeur de stratégie et d’entrepreneurship à HEC a complété et conclu les sept étapes du cycle consacré à l’innovation.
Ces 7 rencontres, en Genchi Gembutsu, de centres d’innovation d’entreprise (Generali, Total, SNCF, Microsoft, Lagardère, Inserm et ADP ) nous ont permis d’aborder différentes formes d’innovation ; innovation au niveau de la firme, Generali, de la fonction SI, Total, d’un produit, SNCF/TGV, puis de voir la politique d’innovation de Microsoft, le niveau « groupe » et l’ouverture vers les entreprises naissantes (Lagardère Group) le management très particulier d’équipes de recherche, notamment sous influence du Big Data (Unité 900, Inserm) , et enfin sur la plate-forme d’Orly, avec les équipes ADP.
Michel Safars, a présenté, de manière très pédagogique des idées souvent iconoclastes nous amenant au « DSI tel qu’il ne s’est peut être jamais vu« , titre de sa conférence. Montrant de nombreux exemples, il a présenté le dilemme de « l’innovateur », la dynamique, les difficultés et l’utilité des start-ups pour la fonction SI.
Il a ensuite engagé un débat nourri avec la salle sur les intérêts à affecter une part du budget SI à des achats, en économie de certaines règles (pérennité, solidité…) de sélection de fournisseurs.
Il a enfin débattu, avec clarté, conviction et intelligence des situations, de l’intérêt, pour les firmes et l’économie, de relations précoces avec les firmes innovantes (dans leur phase de création). L’influence du DSI sur l’innovation s’est trouvée de ce fait placée au delà de son entreprise, et les DSI présents se sont vus dès lors comme (parfois) agents économiques et sociétaux.